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Facharbeit im Leistungskurs Französisch


Georges Simenon : Le Cercle des Mahé








Résumé de l'action


Le Roman « Le cercle des Mahé » de Georges Simenon publié en 1946 traite l'histoire du docteur François Mahé, agé de 31 ans qui mène une vie solide jusqu'à être troublé par l'environnement de son lieu de vacances, l'ile méditerranéenne Porquerolles, qui l'inciteras à se poser comme but de changer de vie en ayant comme idée fixe que ceci ne marcheras qu'avec la faveur d'une jeune fille, Elisabeth, mais ce seras justement ce facteur qui feras échouer son projet, l'emmenant ainsi droit au suicide.

Lors de son premier séjour à Porquerolles, le docteur se fait interrompre lors d'une partie de pêche peu fructueuse pour remplacer dans un cas urgent l'absence du docteur Lepage qui pratique normalement sur l'ile. Arrivant trop tard auprès du patient déjà décédé, il aperçoit avant toute autre chose la fille de la morte, Elisabeth Klamm, qui est assise tassée sur elle-même dans un coin de la pièce. Le regard de cette fille l'occupe beaucoup.

Se plaignant de malaises physiques, le docteur n'apprécie pas trop les vacances à Porquerolles et se trouve d'autant plus content de pouvoir retourner chez lui à Saint-Hilaire, où il se force de ne plus penser à Porquerolles pendant toute une année. Mais il gagne l'impression de se trouver dans un monde immuable et monotone , ce qui l'incite tout à coup à persuader sa famille d'un nouveau séjour à Porquerolles pour essayer d'y retrouver la vie mouvementée qui y règne, tout en sachant qu'il ne s'y plaira pas et en se demandant à quoi cela lui servirait, puisqu'il avait tout ce qu'il lui fallait dans sa vie paisible.

Mais ce n'est pas pour autant que les séjours à Porquerolles se délimiteraient au nombre de deux, les Mahé y vont encore une troisième fois - cette fois ci ils ont amené leur neveu Alfred, agé de 19 ans pour lequel le docteur éprouve de la haine. Entrainé par le sentiment de devoir la casser, il excite son neveu sur Elisabeth, qui se laisse déflorer sur-le-champ , ce qui accentue encore sa haine envers Alfred.

Un dimanche matin, lorsque le docteur est encore dans son lit, guidé par la pensée que sa mère n'avait choisie sa femme Hélène que par commodité personnelle, il fait des avances inutiles à la servante Eva qui entre dans sa chambre pour lui remettre le courrier. Après avoir lu la lettre de son ami et collègue Péchade, qui l'informait sur l'éventuel cancer que sa mère risquait d'avoir attrapé, le docteur gagne une nouvelle vue de sa mère en tant que personne vulnérable et décide d'immédiatement quitter l'ile pour la rejoindre et de ne plus revenir à Porquerolles au cas où sa mère survivrait la maladie.

Mme Mahé ne survit pas le choc opératoire, le dr. Mahé reprend donc la décision de retourner à Porquerolles, imposant ce choix à sa femme Hélène et au reste de sa famille, qui dans ses yeux est responsable de sa vie artificielle et monotone, voulant en plus à tout prix l'empêcher de fuir l'environnement familial.

De retour à Porquerolles, le docteur fait régulièrement des excursions à Hyères, la prochaine ville sur le continent, où habite Elisabeth maintenant. Errant toujours dans les environs de l'appartement d'Elisabeth, il n'ose jamais vraiment la confronter. Il a pourtant un plan : acquérir la faveur d'Elisabeth et s'établir dans l'ile, dans le cabinet du docteur Lepage, qu'il a déjà acheté à un prix très désavantageux. 

Avec l'approche de la fin des vacances arrive aussi l'éventuel échouement du plan du docteur : celui-ci, n'ayant toujours pas trouvé l'approche d'Elisabeth se trouve piégé deux jours avant son départ, entre son plan échoué et Saint-Hilaire. Lors d'une sortie en mer avec un petit bateau, après s'être trop penché, il n'entreprend rien contre son manque d'équilibre et se laisse glisser dans l'eau, s'imaginant Elisabeth qui l'attend au fond et les Mahé qui l'empêchent de s'y rendre.


Les principaux personnages et leurs liens

Le docteur François Mahé


Le docteur Mahé, personnage principal dans le roman, est médecin dans la commune vendéenne de Saint-Hilaire par tradition familière. Il fait partie des gens plutôt riches dans son environnement, ayant à sa disposition une grande maison et des moyens de transport motorisés, ceux-ci n'étant pas à l'accès de tout le monde en son temps. Il a été élevé par sa mère, Mme Mahé, d'une façon très autoritaire sans jamais avoir développé une envie de s'en aller de chez lui, étant toujours, même à l'age de 31 ans, sous le commandement maternel. Ce n'est que la vie impulsive de l'ile de Porquerolles qui lui ouvre les yeux sur ce fait[1], en conséquent il essayeras d'y trouver sa liberté, mais la mort de sa mère l'emporte sur celle-ci créant un vide d'autorité dans sa tête, qui s'accentue par le fait que le rôle du chef de famille s'est transposé sur lui par la mort de sa mère . Ainsi, le docteur Mahé incarne l'image d'une personne qui gagne conscience du fait de se sentir mal dans sa peau, cherchant à tout prix une solution.


Mme Mahé


Mme Mahé, mère du docteur Mahé, a le rôle du chef de famille, ordonnant même encore à son fils de 31 ans les moindres détails de sa vie, tel qu'une mère le ferait avec un gamin de dix ans. Jusqu'à son atteinte par le cancer, c'est elle qui commande tout le monde dans la maison, c'est d'elle que tout le monde est dépendant et c'est en conséquent sans elle que rien ne marche et elle en est consciente, même persuadée[4]. Ce n'est pas en dernier pour cette raison qu'elle planifie son enterrement elle-même, jusque dans les détails les plus cachés, le succès de cet enterrement montrant son habilité pour des taches organisatrices. Elle possède cependant beaucoup de fierté, visible dans sa façon de traiter sa maladie : elle ne dit rien pendant cinq ans et le jour venu où le diagnostic est fait, elle repousse toute pitié qui lui est attribuée et n'accepte pas de se reposer , guidée par la volonté de ne pas être vue résignante par sa famille et d'avoir une fin qui lui est digne.


Hélène Mahé


Hélène Mahé est la femme du docteur Mahé. Sa vie est caractérisable par l'image type de l'épouse qui fait tout pour son mari gagneur de sous[8], s'occupant des enfants et de la santé de tous, ne vivant que pour la famille, loin de toute conformité personnelle : elle n'oserait jamais réclamer une faveur qui serait au détriment de la famille, ne voyant son rôle que dans l'assurance du bien-être de celle-ci. En conséquent de cette position envers la vie familiale, ses rapports avec son mari prennent des traits superficiels (« Une autre femme, en tout cas, aurait occupé son mari. ») , dégradant des relations personnelles profondes avec celui-ci à un but mineur.


Elisabeth Klamm


Elisabeth Klamm est la fille de Frans Klamm, un ancien légionnaire qui est frustré par la mort de sa femme, ayant trouvé comme refuge l'alcool. Elisabeth, après la mort de sa mère, se retrouve toute seule avec sa petite sour à devoir prendre en charge des taches importantes du ménage et un père qui est tout le temps soûlé , jusqu'à devoir déménager à Hyères pour y travailler. Elle représente pour le docteur exactement le contraire de sa femme, c'est pourquoi celui-ci se sent fortement attiré par sa personne : elle est faible, seule et pauvre, donnant au docteur l'impression d'avoir besoin de son aide[10], soit d'être d'ultime importance pour elle.


Le thème du roman - l'apparition et l'essai de réalisation du désir de

changer de vie


Le docteur Mahé deviendra lors du roman sujet d'un désir profond de changer sa vie, prenant d'abord conscience du fait que quelque chose dans sa vie ne vas pas bien, cherchant en conséquent un coupable pour son malheur et une issue à sa vie actuelle.


La prise de conscience du docteur d'avoir une vie non voulue


Le processus que le docteur subit pour arriver à voir à l'état conscient que sa vie ne représente pas ce qu'il s'imagine d'une vie heureuse est long et pénible et nécessite l'affront de plusieurs barrières qui empêchent son état conscient d'admettre ce fait.


D'abord, pendant et après son premier séjour à Porquerolles, le docteur qualifie explicitement la vie sur l'ile comme quelque chose qui se dirige mentalement et physiquement contre sa personne, se plaignant de coups de soleil , de fatigue et d'une mauvaise cuisine . Ce point de vue négatif de l'ile est aussi visible dans son rêve avec les péquois , où il accuse la population iloise d'intriguer contre les étrangers, faute de s'amuser de leur stupidité concernant la pêche aux péquois. Mais malgré tout, son subconscient commence petit à petit à collectionner des impressions positives, plus précisément des faits mais qui sont en collision avec sa vie à Saint-Hilaire, la mettant en cause : pour le docteur Mahé, toutes ces choses créent un désordre pour lui désagréable mais qui n'est pas pour autant négatif. Un bon exemple serait le déroulement de la vie quotidienne sur l'ile : « Mémé » qui se fait « sauter » pour 50 francs n'est qu'un exemple des multiples caractéristiques de la légère façon de vivre méditerranéenne, qui forme ensemble avec le climat méditerranéen un contraste non négligeable par rapport aux habitudes vendéennes définissant la vie « immuable » du docteur Mahé . C'est ce contraste qui le trouble et qui crée son rejet de Porquerolles, non pour la raison que Porquerolles serait moins bien, mais plutôt parce que c'est différent de Saint-Hilaire. On peut interpréter ce rejet comme un mécanisme de protection de son conscient Saint-Hilairien, qui se protège contre la situation délicate d'avoir vécu cette vie actuelle pour rien pendant toutes les années, ayant découvert une alternative plus appropriée à sa personne. A un moment, par exemple, où le docteur Mahé discute avec son ami Péchade , celui-ci lui rappelant Porquerolles, il compare tout son environnement à une carte postale (« ,il se sentait incrusté dans le décor, et ce décor ressemblait à une carte postale. ») , tellement ça ne bouge pas, tellement l'écoulement du temps et des événements est périodique par rapport a Porquerolles. Cette comparaison, fruit de son subconscient, se fait au détriment de sa vie Saint-Hilairienne et on remarque que tout de suite après , le docteur en fait l'apologie : « Il était donc solide. Il évitait de rappeler ses vacances à Porquerolles et il ne voulait même pas y penser » .

Cependant, ça seras justement cette comparaison de Saint-Hilaire avec une carte postale, qui lui donne l'impression d'être comme prisonnier dans un décor depuis le début de ses jours, le poussant à la recherche d'un divertissement : « Il avait besoin d'autre chose, de se détacher du paysage, qui lui paraissait d'un vide effrayant. » Ce divertissement étant Porquerolles, la recherche montre un franchissement de la barrière protectrice, que s'est crée sa conscience : le docteur a maintenant bien admis de vivre dans un environnement monotone et se sent en conséquent repoussé par tout ce qui lui ressemble et attiré par tout ce qui représente le contraire de sa vie, montrant son désir de s'en débarrasser. On peut attacher cette hypothèse au cas de son neveu Alfred et celui d'Elisabeth. Alfred, son neveu est, tout comme le docteur même l'a été, entrain de grandir de la même façon que lui : dirigé par sa mère et élevé pour un futur préconçu , montrant donc au dr. Mahé le contraire de ce qu'il cherche sur l'ile : du divertissement, voire une autre vie, d'où le fait qu'il s'y retrouve haït par le docteur. Le contraire est valable pour Elisabeth, qui est « la négation de sa vie » et vers laquelle il se sent attiré. (« C'était une hantise, voilà le mot ») Tel qu'il se revoie dans la vie d'Alfred, le docteur se revoie aussi en sa personne lorsqu'il l'excite sur Elisabeth, on pourrait qualifier cette action d'une part comme une sorte de test de la part du docteur, voulant s'assurer qu'une personne comme lui ait la chance de faire ses preuves auprès d'Elisabeth et d'autre part comme une façon d'exprimer ses désirs pour une jeune fille sans se heurter à la morale. Les désirs du docteur pour Elisabeth dans cet exemple sont montrés d'une part par l'accentuation de la haine envers Alfred après que celui-ci ait couché avec elle, le traitant de « sale type » , d'autre part par un sentiment de devoir la « salir » et la « casser » , probablement pour justifier moralement le fait d'avoir des sentiments pour une fille assez jeune, maintenant devenue un peu plus femme.

En effet, cette fascination pour Elisabeth montre une rupture avec sa vie actuelle, qui le dégoûte de plus en plus. Cette rupture a des conséquences sur ses relations avec sa famille : celle-ci n'étant pas sujette aux sentiments négatifs envers la vie à Saint-Hilaire, a gardée son refus de Porquerolles, comme il était visible chez le docteur en début de roman. En conséquent le docteur se sent également repoussé par sa famille et se distancie de plus en plus de celle-ci, surtout de sa femme : « Il y avait longtemps que le docteur ne l'accompagnait plus que rarement, »[26]. Ce fossé entre lui et sa famille s'agrandit visiblement au cours du roman. Ainsi le montre le caractère superficiel des relations avec sa femme, (« Il n'osait pas le dire à sa femme. Or, il savait que celle-ci avait exactement le même sentiment que lui ») qui prend des dimensions de plus en plus grandes jusqu'à mener le docteur à la conclusion que sa femme soit juste un outil de sa mère pour le maitriser : « Avant Hélène, elle tremblait toujours que son fils fasse des bêtises, attrape une mauvaise maladie, » . Cette conclusion montre son désir de trouver un coupable pour le vide dans sa vie.


La quête du coupable et le désir de vengeance


Etant conscient de se sentir mauvais dans sa vie actuelle, le docteur trouveras le premier coupable logique : sa mère, dont il interprète le cancer comme sa vengeance.

Après s'être rendu compte de ne pas être à sa place dans sa vie , le docteur Mahé passe à une autre étape : sachant que sa mère a choisie sa femme pour lui , comme toutes les choses dans sa vie, il se demande pourquoi sa mère avait choisie Hélène. La seule solution qui lui parait possible est que sa mère l'ait choisie par « commodité personnelle » . Il aboutit à cette solution, parce que Hélène n'a pas de sens autre pour lui que de servir à sa mère pour le maitriser : « Elle était entrée dans la maison grise. [] Elle en avait suivi les règles. [] De sorte que, pour sa mère, la vie continuait, avec l'avantage de ne plus à avoir peur. » Ayant révélé ainsi le comportement intriguant de sa mère et de sa femme, il en fait les responsables de sa vie, leur reprochant, surtout à sa mère, de le tenir emprisonné, tout en pensant de faire le meilleur pour lui. (« Elles l'avaient enfermé, avec l'air de rien, avec l'air d'être aux petits soins pour lui, et lui, grand naïf, ne s'en avait pas aperçu. ») . En conséquent, il éprouve une nécessité de se venger auprès de sa femme et auprès de sa mère, d'où il fait justement ce qu'elles essaient d'empêcher : des bêtises, comme un adolescent qui par révolte fait les choses interdites parce qu'elles sont interdites. Il se venge en faisant des avances à Eva , la bonne, tout en n'ayant pas envie d'elle, ce qui montre bien l'absence de toute pensée érotique.

D'autre part, le cancer qu'attrape Mme Mahé se révèle comme important dans la vue que le docteur a de sa mère : maintenant qu'elle est malade, elle reprend pour lui une dimension humaine, perdant l'image de la mère toute puissante à la faveur d'une nouvelle image, celle d'une « femme aux organes fragiles » . Le docteur a en plus la théorie que ça aurait pu être lui, quand il était bébé, qui ait causé le cancer, voir qui a « miné » le sein de sa mère - cette pensée semble lui être une vengeance égalisant ce que lui a fait sa mère, qui elle aussi a en quelque sorte miné sa vie avec Hélène ; puisqu'il prend la décision de ne plus jamais retourner à Porquerolles au cas où sa mère survivrait , il semble donc avoir réglé le compte avec sa mère, la voyant en plus maintenant comme un humain.


La nécessité pour le docteur de trouver une issue à sa vie actuelle


Après la mort de sa mère, il se crée un vide d'autorité chez le docteur, auquel il essayeras en vain d'échapper par l'intermédiaire d'Elisabeth, se dirigeant vers le suicide.

Avec la mort de sa mère, le docteur perd toute la substance de sa vie. Sa mère représentait sa vie, elle faisait tout pour lui : c'est elle qui a choisie sa femme et son métier , d'où l'énorme vide d'autorité qui s'est crée dans la vie du docteur, celui-ci possédant maintenant une vie qu'il menait sous l'autorité maternelle, ayant à l'heure actuelle perdue son sens. (« Tout lui était indifférent de ce qui l'entourait. ») Il est donc tout seul dans sa maison avec le reste de sa famille, qui elle est un produit de l'organisation de sa mère et non seulement il est entre eux, mais en plus le rôle du chef de famille, qu'il n'arrive pas à accepter, s'est transposé sur lui.(« En quoi était-il le chef ? Quelle liberté, quelle sorte de liberté gardait-il ? ») De plus le docteur Mahé se voit piégé dans son environnement, n'osant pas encore entreprendre quoi que ça soit, faute de ne pas avoir d'alternative. ( « Il se retrouvait, à trente cinq ans, [] avec un emploi du temps déterminé pour chaque jour de la semaine. [] Il s'efforçait de le suivre, parce qu'il n'entrevoyait pas encore d'autre solution ») Il se sent non seulement emprisonné par sa vie, mais aussi retenu par les Mahé, qui lui montrent depuis toujours et sans fin à quel point sa vie et belle, ce qu'il interprète comme une tactique pour le retenir , et plus il essaye de s'échapper, plus la résistance des Mahé augmente, son désir de s'échapper devenant de plus en plus grand. Un bon exemple serait son rêve avec le « cercle des Mahé » , où le docteur rêve que tous les Mahé forment un cercle autour de lui, ne voulant pas le laisser sortir et plus il l'essaye, plus ce cercle se resserre. C'est ce « cercle des Mahé » qui représente sa vie à Saint-Hilaire, donnant le titre au roman et caractérisant l'impossibilité du docteur de sortir de sa vie actuelle.

Sa tentative de s'échapper du « cercle des Mahé » est motorisée par Porquerolles et par Elisabeth. Porquerolles, ayant depuis le début été un lieu tout à fait contraire à Saint-Hilaire dans les yeux du docteur, s'y montre comme la seule chance à saisir pour arriver à son but. Ainsi le montre une comparaison directe des deux lieux qu'il fait, où la vivacité de Porquerolles tient comme argument contre la lenteur et la périodicité de Saint-Hilaire. Elisabeth, représentant le contraire de sa femme et donc aussi celui, au sens large, de sa vie est dans les yeux du docteur au moins aussi important pour son projet de changer de vie que Porquerolles ; ceci est entre autre visible par le fait qu'il rêve d'elle, essayant de forcer ce rêve qu'il ressent comme agréable à revenir. (« Mais le plus souvent le rêve ne venait pas et, le matin, il se réveillait déçu »)  Il qualifie ce rêve comme « le » rêve - c'est donc pour lui le rêve ultime - le rêve qu'il essayeras de réaliser. C'est ayant ce but en tête qu'il se rend plusieurs fois à Hyères, pour y voir Elisabeth, ou plutôt pour qu'Elisabeth le voie, prétendant qu'il y soit « sans plan » et n'osant jamais se rendre chez elle après la première visite, où elle était absente, probablement parce qu'il a peur d'échouer et de voir son plan tomber à l'eau.

Or c'est juste ce qui va se passer : le docteur, avant d'acheter, dans son affectation, le cabinet du docteur Lepage , commence déjà à douter de sa manière de prendre les choses en main, en regrettant déjà de ne pas avoir attendu Elisabeth lors de sa première visite à Porquerolles. (« Il regretta soudain de ne pas avoir attendu Elisabeth ») Le docteur voit que le temps s'écoule trop vite , mais il ne peut plus rien faire sauf acheter le cabinet - avec la fin de ses vacances arrive le jour où il devrait dire à sa famille qu'il reste pour toujours sur l'ile et risquer de manquer son but ultime, Elisabeth, ou alors retourner à Saint-Hilaire. Cette pression est très bien perceptible dans la succession des deux rêves suivants : D'abord « le » rêve et ensuite le rêve du « cercle des Mahé » . « Le » rêve est spontanément fini, ( « - Maintenant je suis venu vous chercher pour toujours C'était fini. » ) remplacé par le second, celui-ci ayant une tournure négative, montrant la suspension du docteur entre ces deux rêves et ce qu'ils représentent - l'un la joie (tout est bien qui finit bien), et l'autre le besoin « indispensable » mais impossible de sortir du cercle. Ça sera cette impossibilité de se libérer qui pousseras le docteur au suicide, la mort restant pour le docteur la seule solution de se libérer du « cercle des Mahé ». Ainsi, dans ses fantaisies lorsqu'il coule , ce n'est qu'au moment même de sa mort qu'il arrive à se libérer, s'incorporant avec Elisabeth.


Conclusion


Simenon a réussi, avec « Le Cercle des Mahé », à composer une version intéressante d'une vie menant au suicide, celle-ci n'étant pas celle d'un personne faible et labile. Au contraire, le docteur Mahé est une personne sure d'elle, située financièrement et socialement dans une monde aisé, et qui est d'une popularité de bon niveau, mais qui sans perdre un seul de ces attributs trouve une raison de se suicider. Il serait ainsi un sujet intéressant à la psychanalyse, dans lequel Freud ou l'un de ses compagnons aurait certainement trouvé plaisir. Simenon a en conséquence crée un roman psychologique intéressant au langage simple, pouvant être lu par simple divertissement, par intérêt à la psychologie ou comme contre-exemple à un changement de vie type.




















Bibliographie

Georges Simenon , Le Cercle des Mahé - Editions Gallimard 1946 folio policier














































Vgl. hierzu : Georges Simenon , Le Cercle des Mahé - Editions Gallimard 1946 S.68 oben

Vgl. hierzu ebd. : S.129 mitte

Vgl. hierzu ebd. : S.131 mitte

Vgl. hierzu ebd. : S.120 oben

Vgl. hierzu ebd. : S.122 oben

Vgl. hierzu ebd. : S.116 mitte

Vgl. hierzu ebd. : S.119 mitte

Vgl. hierzu ebd. : S.98


Vgl. hierzu ebd. : S.98 oben

Vgl. hierzu ebd. : S.160


Vgl. hierzu ebd. : S.38 oben

Vgl. hierzu ebd. : S.37 unten

Vgl. hierzu ebd. : S.32ff

ebd. : S.78 unten und S.100 mitte

ebd. : S59 mitte

Vgl. hierzu ebd. : S.53ff

ebd. : S.55 oben

ebd. : S.57 mitte

ebd. : S.63 oben

Vgl. hierzu ebd : S.79 unten

ebd. : S.93 mitte

ebd. : S.93 oben

ebd. : S.87 mitte

ebd. : S.92 mitte

ebd. : S.92 unten

ebd. : S.83 mitte

ebd. : S.41mitte

ebd. : S.98 mitte

Vgl hierz ebd. : S.68 oben

ebd. : S.98 oben

ebd. : S.98 oben

ebd. : S.99 mitte

Vgl. hierzu ebd. : S.101

ebd. : S.17 oben

Vgl. hierzu ebd. : S.106 unten

Vgl. hierzu ebd. : S.108 oben

Vgl. hierzu ebd. : S.68 oben

ebd. : S.124 oben

Vgl. hierzu ebd. : S.128 unten

ebd. : S.129 mitte

ebd. : S.127 unten

Vgl. hierzu ebd. : S.128 unten und S.129 oben

Vgl. hierzu ebd. : S.160ff

Vgl. hierzu ebd. : S.131 unten und S.132 oben

Vgl. hierzu ebd. : S. 93 mitte

Vgl. hierzu ebd. : S.160


ebd. : S.159 mitte

ebd. : S.159 oben

ebd. : S.139 unten

Vgl. hierzu ebd. : S.163

ebd. : S.156 mitte

Vgl. hierzu ebd. : S.153 mitte

Vgl. hierzu ebd. : S.159f

Vgl. hierzu ebd. : S.160ff

ebd. : S.160 mitte

ebd. : S.162 oben

Vgl. hierzu ebd. : S. 173f